Menaces sur les tests de dépistage du cancer colorectal
Monsieur le Député Adrien Quatennens alerte Mme la ministre des solidarités et de la Santé Agnès Buzyn sur les risques d’interruption du programme de dépistage du cancer colorectal.
Le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent en France. On estime à 45 000 le nombre de nouveaux cas en 2017. Surtout, il est le deuxième cancer en terme de mortalité : près de 18 000 personnes sont décédés en 2017.
Pourtant, grâce à un dépistage précoce, ce cancer peut être guéri dans 9 cas sur 10. La Ligue nationale de lutte contre le cancer souligne l’intérêt de test de dépistage reposant sur la détection de la présence de sang invisible à l’œil nu, dans les selles des individus qui ne présentent pas de symptôme. Ces tests sont proposés tous les deux ans aux personnes de 50 à 74 ans.
Toutefois, un arrêt de la Cour administrative d’appel de Paris a annulé le 24 avril dernier le marché public de la Caisse nationale d’assurance maladie relatif à ces tests immunologiques et à l’analyse des résultats.
Le programme de dépistage organisé du cancer colorectal risque donc d’être interrompu dès le 1er aout. Or, les autres tests disponibles et proposés en pharmacie n’ont pas la même efficacité. Cette interruption présenterait des risques certains pour la santé publique et les chances des « malades qui s’ignorent ».
Face à ces risques, monsieur le Député demande à madame la Ministre ce qu’elle envisage de mettre en œuvre pour assurer la continuité de cette campagne de dépistage.