Crépuscule
Au cœur d’une rentrée crépusculaire pour Emmanuel Macron, l’Émission Politique du premier ministre Édouard Philippe confirme une intuition : c’est déjà le début de la fin.
Jeudi soir sur le plateau de France 2, il flottait dans l’air comme un inquiétant sentiment d’impuissance du pouvoir doublé d’une sordide impression de déjà-vu : « il faut attendre les résultats » nous dit le premier ministre. « Les français sont impatients ». Le tout sans compter cette séquence terrible au service d’urgences d’un hôpital où apparait clairement la déconnexion entre le pouvoir technocratique et la dure réalité de services publics essentiels qui craquent de tous côtés et ne tiennent plus que par le dévouement absolu de celles et ceux qui chaque jour mettent les mains dedans sans s’économiser. Dix-sept mois après son accession au pouvoir, le président des riches semble déjà avoir atteint le point de non-retour dans l’opinion des français. Mais pourquoi s’en étonner ? »
Le mur est tout droit, ne changeons rien !
Comment pourrait-il en être autrement alors que l’accession au pouvoir d’Emmanuel Macron était, de son propre aveu, « le fruit d’une effraction » ? De quelle base sociale dispose-t-il dans le pays ?
Face à Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle, quelle est la part de ceux qui ont saisi le bulletin de vote Macron par adhésion à son « projeeeeet » ? Pourquoi user de l’énergie à regarder, commenter et analyser ce que fait Emmanuel Macron ou à attendre des résultats conséquents de sa politique quand il poursuit plus durement les trajectoires de ses prédécesseurs qui ont échoué ?
Comment attendre d’un Président qui exacerbe tous les travers de la monarchie présidentielle qu’il réconcilie le Peuple avec la politique ?
Pourquoi continuer de croire qu’en donnant aux plus riches on améliore en bout de course le sort de tous ? Depuis quand la diminution des « règles », l’affaiblissement des droits et les exonérations de « charges » remplissent les carnets de commande et relancent l’activité et l’emploi ? Depuis quand faire des économies est un programme politique ?
En quelle langue faut-il leur dire que tant que la compétition généralisée, la concurrence libre et non faussée, le productivisme et le libre-échange continueront de composer la toile de fond, on ne sera pas à la hauteur du défi climatique ?
Bien sûr, continuer sur la même lancée, c’est plus confortable que de tout changer pour bifurquer mais quand on sait que tout droit et de plus en plus près de nous il y a le mur, pourquoi persister dans la même direction ?
Élections Européennes de mai 2019 : une manifestation géante ?
A l’épreuve des faits, les propositions formulées par La France Insoumise apparaissent définitivement comme des propositions sérieuses, raisonnables, apaisées face à la folie de ceux qui pensent que l’on peut et doit continuer dans le même sens.
C’est notre devoir que d’offrir une issue politique positive au chaos ambiant et au désordre que sèment Macron et sa majorité, mettant en retard notre pays sur tous les grands enjeux et défis qui se posent à l’humanité. La chaine doit bien commencer par rompre quelque part. Ce peut être en France car elle est regardée dans le monde. Si elle décidait de faire autre chose, nombreux seraient ceux qui voudraient suivre le chemin qu’elle propose.
Il n’empêche, trois ans et demi, c’est long. Trop long ?
Heureusement, dans quelques mois, en mai 2019, arrive l’élection européenne. Avec leur bulletin de vote, les Français vont pouvoir sanctionner durement l’arrogant Président des riches. Que tout le monde s’inscrive sur les listes électorales est l’urgence du moment ! Avec le bulletin de vote France Insoumise, l’élection européenne peut être la plus puissante des manifestations contre Macron et son monde ET EN MÊME TEMPS pour l’Europe des peuples souverains. Préparons-la bien !