M. Adrien Quatennens alerte Mme la ministre des solidarités et de la santé sur les conditions de travail des assistants de régulation médicale (ARM) des SAMU et sur la situation des urgences en général dans les Hauts-de-France, à Lille, Arras ou Amiens.
Depuis plusieurs mois, un grand mouvement de grève est organisé dans les services d’urgences et du SMUR sur tout le territoire, en métropole comme dans les départements et régions d’outre-mer. Ce mouvement national et général pointe notamment les manques de moyens humains et budgétaires, les mauvaises conditions de travail des personnels et d’accueil des patients.
Au sein des services d’urgences, les ARM sont particulièrement mobilisés pour le versement de l’indemnité forfaitaire de risque au même titre que les autres personnels concernés. Ce versement, promis par madame la ministre n’est toujours pas effectif.
Ils se mobilisent aussi pour le versement d’une prime avec effet rétroactif au 1er juillet comme pour les autres membres de la chaîne de soins aux urgences. La fragilité de la situation étant la même pour tous les agents hospitaliers, les réponses doivent donc leur être apportées à tous. Les demandes des ARM pour l’évolution des formations permettant un alignement par le haut aux compétences des pompiers et policiers n’ont pas non plus abouti.
Au-delà de leur situation particulière, les ARM insistent comme leurs collègues sur la nécessité de réouvertures de lits d’aval, de création de postes, de sécurisation des locaux et de hausse des salaires. En deux ans, madame la ministre a imposé une économie de 2,5 milliards d’euros aux hôpitaux publics. C’est son action qui est directement mise en cause par ce mouvement de grève sans précédent.
Aussi, monsieur Quatennens demande à madame Buzyn d’interrompre la cure d’austérité qu’elle impose à nos services hospitaliers publics, de répondre de façon concrète aux demandes des ARM de Lille, Amiens et Arras et plus généralement de tous les personnels des urgences du pays.