Ce vendredi 14 février 2020 je suis allé renouveler mon soutien aux salariés du site de CARGILL Haubourdin lors de leur assemblée générale en présence de leur avocat. Le 21 novembre dernier, ils apprenaient brutalement la suppression prochaine de 183 postes sur 328. Le géant américain de l’agroalimentaire annonçait alors un « repositionnement » de l’activité de l’usine alors même que la production y est viable.
Les salariés craignent que cette « réorientation » ne masque une fermeture complète du site, à l’heure où CARGILL concentre ses investissements vers l’Amérique du Sud et où nombre de ses activités auparavant situées en France ont été délocalisées en Europe de l’Est.
Mardi 11 février, alors même qu’un référé était examiné au Tribunal de Grande Instance de Lille, la direction du site a présenté un nouveau projet portant sur la réorganisation interne de l’usine ne remettant pas en cause les suppressions d’emplois et prévoyant l’externalisation de plusieurs activités.
À l’heure actuelle, la direction de CARGILL Haubourdin n’apporte pas de réponse quant aux nombre des suppressions de postes ou quant aux modifications de la nature et de la charge de travail engendrées par ce nouveau plan. Les salariés sont donc laissés dans l’ignorance quant à leur avenir, situation d’insécurité insupportable qui ne manque pas de les affecter.
J’adresse donc ce jour un nouveau courrier à Monsieur Bruno Le maire, ministre de l’Économie et des Finances, lui demandant de bien vouloir organiser dans les meilleurs délais, avec les représentants des salariés, les élus locaux, la région Hauts-de-France, ainsi que les parlementaires impliqués dans le dossier, une concertation visant à faire respecter les droits des salariés et permettre la pérennisation de l’activité du site d’Haubourdin.