M. Adrien Quatennens interroge M. le ministre de la santé et de la prévention sur la reconnaissance de l’hyperacousie.
L’hyperacousie est un trouble de l’audition caractérisé par une hypersensibilité aux sons. Elle affecte vraisemblablement près de 2 % de la population. Très contraignante, douloureuse, elle nécessite une prise en charge médicale adaptée pour réduire ses effets et limiter son développement. Toutefois, n’étant toujours pas reconnue, la prise en charge par l’assurance maladie n’est pas permise. L’hypersensibilité aux sons peut être bilatérale ou unilatérale selon qu’elle touche une seule ou les deux oreilles. L’hyperacousie peut se manifester de façon isolée mais peut parfois s’accompagner d’autres symptômes inconfortables tels que maux de tête, céphalées ou des acouphènes.
D’après les estimations, environ 40 % des personnes souffrant d’acouphènes seraient concernées par l’hyperacousie. Dans les formes les plus développées d’hyperacousie, la gêne peut s’accompagner de douleurs et engendrer un repli sur soi. On parle de réflexe d’auto-préservation : une personne hyperacousique préfère s’isoler pour ne plus être exposée aux bruits du quotidien. Sur le long terme, cette stratégie d’évitement peut amplifier les symptômes.
Le cerveau assimile l’absence de bruit comme une perte auditive et va chercher à la compenser en augmentant la perception auditive. Cela a pour conséquence d’accentuer l’hypersensibilité aux sons. C’est un cercle vicieux. Les formes les plus développées d’hyperacousie nécessitent donc un suivi psychologique et des thérapies cognitives et comportementales.
Il l’interroge donc sur les mesures qu’il entend prendre pour donner suite aux demandes des patients pour une meilleure prise en charge de ce trouble.