À lire avant d’aller voter le 9 juin

Dans moins de deux semaines maintenant, le 9 juin, les Français sont appelés aux urnes pour élire en un tour unique leurs députés au Parlement européen. S’y prennent des décisions très importantes. Elles conditionnent largement les politiques menées par les gouvernements nationaux et donc, contrairement aux apparences, la vie quotidienne des gens.
RECTANGLE

À lire avant d’aller voter le 9 juin

(et pas après !)

  • Le 9 juin, de Bruxelles à votre frigidaire 

Dans moins de deux semaines maintenant, le 9 juin, les Français sont appelés aux urnes pour élire en un tour unique leurs députés au Parlement européen. S’y prennent des décisions très importantes. Elles conditionnent largement les politiques menées par les gouvernements nationaux et donc, contrairement aux apparences, la vie quotidienne des gens. 

Ce sont les nouvelles règles budgétaires votées au Parlement européen par les socialistes, les macronistes et la droite qui justifient les politiques d’austérité annoncées par Macron, Attal et Le Maire. Ils appellent cela : « faire des économies ». Et quand Macron, Attal et Le Maire prononcent les mots « faire des économies », cela n’annonce pas les beaux jours ! Car pour eux, « faire des économies », ça ne veut évidemment jamais dire dépenser moins d’argent pour les plus riches et les grandes entreprises qui ont bénéficié à fond les ballons de leurs cadeaux fiscaux (60 milliards de baisses d’impôts et une hausse de 80% des aides versées aux entreprises sans contrepartie). Non, en macronie, « faire des économies » c’est toujours rogner sur les services publics et s’attaquer aux plus modestes. C’est ainsi par exemple que le gouvernement vient d’annoncer une énième réforme de l’assurance chômage qui va rendre les conditions d’accès à l’indemnisation encore plus difficile. Pour quels résultats ? Un retour à l’emploi ? Certainement pas. Aucune étude ne valide l’idée selon laquelle le niveau du chômage aurait un quelconque lien avec le niveau de son indemnisation. Pour quoi alors ? Pour gratter quelques milliards dans les poches des travailleurs alors que les comptes de l’UNEDIC sont au vert et ainsi éviter de devoir gratter quelques milliards dans les poches de leurs copains les riches ! Ce sont les mêmes absurdes et dogmatiques règles budgétaires décidées au niveau européen qui justifient des réformes comme la réforme des retraites à laquelle étaient opposés à juste raison 90% des travailleurs Français. Ce sont donc des rigolos, les socialistes qui votent les règles budgétaires avec les macronistes au Parlement européen mais viennent pleurer sur les plateaux télé contre les réformes qui ne sont rien d’autre que les conséquences directes de leurs votes ! 

C’est au niveau européen que se décident les règles du « marché européen de l’énergie » et ses mécanismes-usines-à-gaz à qui l’on doit la hausse anarchique des  prix de l’énergie et donc des factures pour les entreprises, les petits commerçants comme les particuliers. 

C’est au niveau européen que se décide la politique agricole commune et ses milliards d’aides aujourd’hui versées selon le nombre d’hectares, encourageant l’agriculture productiviste chimique et intensive au détriment de l’agriculture biologique paysanne et relocalisée. 

C’est aussi au niveau européen que se décident les accords de libre-échange qui participent du grand et perpétuel déménagement du monde et mettent les travailleurs en concurrence déloyale. 

C’est encore au niveau européen que se nouent certains partenariats commerciaux comme c’est le cas aujourd’hui entre l’Union européenne et Israël dont l’actuel gouvernement est pointé du doigt par la Cour Pénale Internationale pour ses crimes de guerre à Gaza. 

Au Parlement européen, on compte environ 70 lobbyistes par député. Mieux vaut donc élire des députés de combat, fermes sur leurs convictions, et bien étanches aux sirènes des lobbys. 

On pourrait continuer longtemps la liste et elle serait longue. 

Par conséquent, celles et ceux qui pensent et disent que les élections européennes sont des élections sans enjeux se trompent lourdement. 

Mais, celles et ceux qui refusent de voir que les élections européennes auront aussi un impact déterminant sur le paysage politique national se trompent encore plus lourdement. 

  • Le 9 juin, pour faire respecter le vote volé aux Français de 2005 

Depuis des années, lorsque l’occasion m’est donnée de dire et d’expliquer d’où nous venons politiquement, nous autres les insoumis, je situe le point de départ au référendum de 2005 et la victoire du « NON » français sur les traités européens. Il faut dire que remonter à 1789 et à l’origine de la notion de souveraineté populaire et de République prendrait un temps mal adapté aux formats proposés ! 

En 2005, les Français ont dû se prononcer par référendum et dire « oui » ou « non » aux traités européens. Les Français ont dit « non ». Aujourd’hui, ce « non » français est injustement traduit et volontairement confondu en « non à l’Europe ». Or, en 2005, les Français n’ont pas dit « non à l’Europe ». Cela n’aurait d’ailleurs pas beaucoup de sens ! L’Europe est une réalité géographique. Personne ne propose de découper la France à ses contours et de lui faire prendre la mer pour d’autres horizons ! Les Français n’ont même pas dit « non » à l’idée d’une Union européenne. Nous pouvons sans difficulté faire nôtres les espoirs de paix, de coopération et de prospérité des fondateurs de l’Union. Voilà pourquoi les slogans creux comme « Pour l’Europe » à l’occasion des élections européennes sont ridicules et ne veulent absolument rien dire. Qui est contre ? La question n’est pas « pour ou contre l’Europe » mais « pour ou contre laquelle et comment ». 

En effet, le « non » Français de 2005 est un « non » clair et net à une forme politique toute particulière, très contestable et critiquable d’organisation de l’Union européenne. Les Français ont ainsi par exemple dit « non » aux règles budgétaires absurdes gravées dans le marbre des traités qui imposent 3% de déficit. Pourquoi 3 ? Les Français ont dit « non » à une Europe-marché où la concurrence règne en maitresse de l’Union et plonge les peuples dans une compétition acharnée à grands coups de dumping social. Les Français ont dit « non » à une Europe dans laquelle les Etats-membres aux standards sociaux les plus élevés sont sommés de s’aligner sur les standards sociaux les plus bas sous couvert de compétition, plutôt que l’inverse. Ce « non » était très politique. Ce « non » était clair et éclairé. Et ce « non » a été littéralement piétiné. Sarkozy et Merkel se sont chargés de l’écrabouiller en reprenant l’ensemble de ce que les Français avaient rejeté dans le Traité de Lisbonne, sans tenir aucun compte du vote de 2005. 

Ce référendum a à la fois bouleversé et clarifié le paysage politique à gauche. D’un côté, le Parti socialiste menant campagne pour le « oui » avec les néolibéraux. De l’autre, une gauche de rupture se fédérant autour des collectifs anti-libéraux. Elu socialiste à l’époque, Jean-Luc Mélenchon fit le choix du « non » contre la décision du Parti, et fit campagne à travers le pays, aux côtés du PCF, de la LCR et des organisations syndicales et associatives comme ATTAC et le courant altermondialiste. La question de l’organisation politique de l’Union européenne est structurante à gauche. Si la tentative d’une candidature commune de la gauche anti-libérale, celle du « non », à l’élection présidentielle de 2007 échoua, c’est largement de l’héritage de 2005 que naquit le Front de gauche en 2009 après que les mélenchonistes aient quitté le Parti socialiste, convaincus qu’il n’y avait plus rien à y « réorienter de l’intérieur ». 

  • Le 9 juin pour que la gauche ne revienne pas dix ans en arrière 

S’en sont suivies plus de dix années d’un combat politique ininterrompu pour faire en sorte que la gauche de rupture, celle du « non » de 2005 et des collectifs anti-libéraux, prenne les rennes en mains et dépasse la gauche libérale et son cortège de trahisons.  Mettons de côté les atermoiements opportunistes de partenaires peu fiables changeant comme le sens du vent au gré des élections et des petits calculs d’intérêts de leurs boutiques respectives : En 2012, Jean-Luc Mélenchon mène ce camp de la rupture à l’élection présidentielle et lui donne un score à deux chiffres. En 2017, après le  quinquennat de François Hollande et des écologistes et la preuve par les faits que cette gauche libérale ne fait que trahir les causes populaires, le lancement du mouvement La France insoumise permet à Jean-Luc Mélenchon d’atteindre un premier objectif avant la prise du pouvoir : être en tête de la gauche avec un score de 19% à l’élection présidentielle. 

Pour nous, c’était la juste confirmation de la bonne adéquation entre notre ligne politique et la volonté populaire. Pour les autres, c’était un accident de l’histoire qui ne se reproduirait plus et qui se reproduirait d’autant moins que le pouvoir macroniste et la deuxième peau du système que constitue le parti médiatique s’acharneraient sur le chef de file des insoumis. L’acharnement a bien eu lieu : médiatique, politique et même judiciaire, comme le veut la recette bien connue qui s’applique partout dans le monde contre les partisans de la rupture et de la révolution citoyenne. On a même dit de Jean-Luc Mélenchon qu’il était politiquement mort ! Et pourtant, en 2022, ce qui ne devait être qu’un accident de l’histoire fut une confirmation politique.

Rappelons les résultats à gauche. On aurait tort de s’en priver : 

Mélenchon (LFI) : 22% 

Jadot (EELV) : 4,6%

Fabien Roussel (PCF) : 2,2% 

Hidalgo (PS) : 1,7% 

Sans négliger les évidentes qualités du candidat Mélenchon, c’est une ligne politique et un programme incarnés par le candidat insoumis qui furent plébiscités. Le second tour fut manqué de 400 000 voix, le candidat du PCF (qui soutenait Mélenchon en 2012 et 2017) neutralisant 800 000 voix dont on imagine bien qu’une large part aurait suffit à faire la différence. Emmanuel Macron et Marine Le Pen peuvent tous deux remercier Fabien Roussel, l’ami de Gérald Darmanin, pour avoir réussi à faire échouer la qualification de la gauche (et quelle gauche !) au second tour de l’élection présidentielle de 2022. Pendant toute la campagne, Jadot, Roussel et Hidalgo avaient tapé dur contre Jean-Luc Mélenchon et La France insoumise. 

Privés d’un second tour que nous touchions du bout des doigts, qu’allions-nous faire de ce résultat ? Partir seuls aux élections législatives et liquider le reste de la gauche à l’Assemblée nationale ? Nous aurions pu. Aurions-nous du ? Nous ne l’avons pas fait. Nous avons préféré nous hisser à la hauteur des responsabilités conférées par notre résultat. On ne peut pas prétendre au pouvoir suprême et ne pas chercher à emprunter tous les chemins qui mènent à la possibilité de gouverner pour enfin appliquer son programme. Nous avons donc fait naître la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale (NUPES). 

Pour nous, la NUPES était une alliance politique durable autour d’un programme de rupture (630 mesures sur lesquelles se sont accordés LFI, PCF, PS, EELV + Génération.s), une stratégie (l’union populaire tous azimuts de la base au sommet par delà les seuls partis politiques autour de ce programme de rupture). Pour la plupart d’entre eux, la NUPES n’était rien d’autre qu’une alliance électorale temporaire pour gagner des élus à l’Assemblée nationale et renflouer les caisses des partis respectifs pour concourir séparés ensuite aux prochaines échéances électorales. 

Dire que les dissensions au sein de la NUPES auraient attendues mon histoire personnelle ou l’attaque du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien est une fable. La NUPES n’a bien fonctionné que quelques mois à l’Assemblée nationale et uniquement par la volonté implacable du groupe parlementaire insoumis, une petite partie des dirigeants écologistes et socialistes et un PCF qui n’avait pas le choix. Tous avaient déjà dans l’idée que les prochaines élections devraient se faire séparément pour en « rééquilibrer le rapport de force ». C’était notamment la ligne de Marine Tondelier reprenant en mains les Ecologistes. La NUPES s’est déjà fracassée aux élections sénatoriales où l’éradication des insoumis était l’objectif de ceux dont nous venions pourtant de sauver la peau aux législatives ! 

Jusqu’au bout, nous avons tout fait, en long, en large, en travers et en diagonales pour permettre l’émergence d’une liste commune pour les élections européennes du 9 juin 2024. Nous leur avons même proposé de prendre la tête de liste. Mais non ! A l’heure où se rejoue une énième fois le face-à-face entre Macron et Le Pen et où l’extrême-droite n’a jamais été aussi proche du pouvoir, le sujet numéro un à l’ordre du jour des états-majors socialistes, écologistes et communistes, c’est, tenez-vous bien… le rééquilibrage « du rapport de force » ! En fait c’est même plus que cela puisque la NUPES n’est même plus leur sujet. Pour eux, c’est déjà du passé. Alors que le 9 juin sera le premier jour de l’après Macron, socialistes, écologistes, communistes et quelques « frondeurs » insoumis en mal de reconnaissance veulent en faire le premier jour de l’après Mélenchon ! Certains parce qu’ils attendent leur tour avec l’impatience des enfants gâtés qui attendent leurs cadeaux de Noël. D’autres, parce qu’ils sont fondamentalement en désaccord avec notre ligne politique et qu’ils voient l’occasion de se servir des premiers pour en changer et ainsi nous faire revenir dix années en arrière. 

  • Le 9 juin, pour rester fidèles au programme de la NUPES

Alors que les élections présidentielles et législatives de 2022 ont confirmé l’émergence de trois blocs dans la vie politique française (le bloc macroniste, le bloc d’extrême-droite et le bloc populaire), les sondages pour les élections européennes du 9 juin prochain montrent un effondrement maximal du bloc macroniste, en chute libre. Le total gauche et le RN font jeu égal mais, à cause du choix d’éclater la NUPES fait par les écologistes, les socialistes et les communistes, l’extrême-droite tire seule les marrons du feu. Si la NUPES existait encore, elle ferait face à l’extrême-droite et le duel médiatique entre Macron – Le Pen disparaitrait instantanément comme le vampire à la lumière du jour !

Malgré nous, nous sommes donc contraints et forcés à rejouer un énième match des gauches alors qu’on pensait que les dix années de combat derrière nous étaient déjà bien assez longues. Maintenant que les listes sont officiellement déposées, on n’y peut plus rien. Alors ne tournons pas autour du pot : ce nouveau match des gauches, nous ne l’avons pas voulu. Mais puisqu’il est là, il faut le jouer, le jouer à fond et le gagner. Pourquoi faudrait-il préserver ceux qui ont tout cassé et prennent la responsabilité de laisser l’extrême-droite avancer comme elle avance ? 

100% des députés socialistes, écologistes, Génération.s et communistes ont été élus avec le soutien de La France insoumise et la plupart du temps avec le nom et la photo de celui dont ils aimeraient tant pouvoir se passer. Mais le plus important c’est qu’ils ont toutes et tous étaient élus sur un programme qu’ils ont négocié, signé et pour lequel leurs électrices et électeurs ont voté. 

S’il en est un à qui on ne peut pas reprocher son manque de clarté, c’est bien Raphaël Glucksmann. En choisissant Glucksmann, anti-NUPES confirmé, comme tête de liste, le PS d’Olivier Faure transforme son moratoire en rupture définitive. Tous les députés PS-NUPES ont été élus avec un programme prévoyant la retraite à 60 ans pour toutes et tous. Glucksmann se dit ouvertement contre la retraite à 60 ans pour toutes et tous ! Tous les députés PS-NUPES ont été élus avec un programme prévoyant la rupture avec le marché européen de l’énergie. Glucksmann se dit ouvertement contre la sortie du marché européen de l’énergie ! Raphaël Glucksmann soutenu ardemment par les vieux fantômes du PS ressortis de leur cimetière politique, Hollande en tête, assume : il veut que la ligne politique anti-NUPES qu’il incarne soit la base de la « reconstruction de la gauche après le 9 juin » et se dit prêt à « une confrontation » post-européenne avec le candidat de gauche des 22% de la dernière présidentielle : Jean-Luc Mélenchon. Le tout avec l’amical soutien des écologistes qui étaient pressés de « rééquilibrer le rapport de force interne à la NUPES » et que les sondages donnent en chute libre autour du seuil critique des 5% pour une élection censée être leur grand moment à eux ! Bonjour le tableau !

Dès lors, les choses sont claires : si vous aussi vous vous sentez héritiers du « non » de gauche au référendum de 2005 et du programme de la NUPES incluant la retraite à 60 ans, le 9 juin, il faut voter et faire voter pour la liste conduite par Manon Aubry et soutenue par Jean-Luc Mélenchon : celle de l’Union populaire. 

Si vous voulez du retour de François Hollande, ses amis et sa ligne politique, votez Glucksmann dont le succès électoral ne peut être que le fruit pourri d’un beau tapis rouge médiatique anti-Mélenchon doublé d’une forte abstention populaire. Glucksmann, c’est pour les macronistes déçus d’Emmanuel Macron ! Voilà pourquoi pour nous, c’est non ! 

  • Le 9 juin, parce que le RN ne sert absolument à rien  

Il y a quelques jours, j’étais invité par des camarades à intervenir lors d’un café populaire aux côtés de plusieurs candidats de la liste conduite par Manon Aubry dont mon camarade inspecteur du travail Anthony Smith, à Denain, dans le Nord. Denain, bastion ouvrier historique, ancien fief de la gauche, avec son théâtre où son maire, Patrick Roy décédé brutalement, faisait venir les plus grands groupes de rock engagés. Denain, friche industrielle depuis les grandes fermetures. Denain où se concentrent tant de difficultés sociales. Denain grignotée par l’extrême-droite comme bien trop de territoires dans notre beau département populaire du Nord. 

Sur le chemin qui me menait jusqu’au café, j’observais les gens dans la rue. Pas besoin de s’attarder trop longtemps pour comprendre combien ils souffrent de leurs conditions de vie. Et la voiture qui me conduisait stationna juste devant la permanence du député RN et désormais vice-président de l’Assemblée nationale, Sébastien Chenu. Ambiance de travail ! En moi, j’enrageais. Comment cela est possible ? 

Rien. Absolument rien de ce qui se trouve dans le programme du Rassemblement national n’améliorera d’aucune façon le sort de ces braves gens que j’aimerais pouvoir convaincre et aider. 

Le Rassemblement national ne propose pas de mieux partager les richesses. 

A l’Assemblée nationale, le Rassemblement national vote avec la macronie contre la hausse du SMIC que nous avons proposée.

A l’Assemblée nationale, le Rassemblement national vote même le projet de loi Constitutionnel de Macron qui a foutu le feu à la Nouvelle-Calédonie.

Puis les élus du Rassemblement national s’en vont sur les plateaux de télé raconter combien Macron a fait n’importe quoi alors qu’ils y ont participé ! Le RN est une immense arnaque. 

Alors quoi ?

Ces gens sont en colère ? C’est vrai. 

Ont-ils raison de l’être ? Je le crois. 

Mais, bon sang, en quoi voter RN serait le juste moyen d’expression de cette colère ?! 

Le RN qui s’est banalisé, notabilisé, qui porte la cravate mais aussi les idées de la macronie… 

Le RN est tout sauf un vote anti-système : c’est un vote profondément du système ! 

Quand j’étais gamin, depuis la voiture de mon père, j’observais sur la route les affiches du Front National de Jean-Marie Le Pen : 6 millions d’immigrés = 6 millions de chômeurs ! C’est factuellement faux mais ça sonne comme un slogan publicitaire et c’est tellement plus simple à comprendre et à faire entrer dans les têtes que 5 milliardaires pour 10 millions de pauvres ! 

Le RN est le poison anti-Union populaire : là où nous voulons faire France de tous bois et gouverner pour améliorer la vie de celles et ceux qui en ont besoin, le RN se charge de diviser le bloc populaire autour des questions d’origines ethniques ou d’appartenance religieuse. En cela, le RN protège les capitalistes. 

Quand un allocataire du RSA, un chômeur, un petit commerçant, un employé ou un ouvrier vote RN, il vote profondément contre ses intérêts.

Pourtant, il n’en a pas l’impression. Charge à nous de lui donner !  

  • Le 9 juin pour la paix, le pouvoir d’achat et le protectionnisme solidaire 

Il faut bien le dire, outre que les enjeux de ces élections européennes sont graves, elles ont lieu dans un contexte bien pourri et une qualité du débat public hautement dégradée. 

Faits divers surexploités masquant les problèmes sociaux et environnementaux, campagnes de calomnies contre les partisans de la paix et du droit international dans le conflit au Proche-Orient, dingueries à longueur d’antennes et de colonnes contre les insoumis sans aucune correction ni rappel à l’ordre… 

Tout est déboussolé, cul par dessus tête, déraisonnable, démesuré, disproportionné, caricaturé… 

A l’heure où je finalise ce post de blog, la liste de l’Union Populaire conduite par Manon Aubry et soutenue par Jean-Luc Mélenchon est créditée de 8% des intentions de vote. C’est, parmi les listes principales, celle qui subit le plus les effets de l’abstention. Sur le terrain, on le voit bien : nous sommes très soutenus mais la discipline de vote n’est pas au rendez-vous. L’abstention est notre principal adversaire. 

Depuis des mois, nous menons une campagne acharnée pour encourager à l’inscription sur les listes électorales et favoriser la participation quand l’Etat est aux abonnés absents. Nous sillonnons les quartiers populaires avec enthousiasme pour expliquer et répéter les enjeux de ces élections. 

Pour dire que le 9 juin, les riches et les racistes iront voter et qu’il faut donc se rendre aux urnes plus nombreux qu’eux. 

Pour dire que le 9 juin, il n’y a qu’un bulletin de vote efficace pour la paix, pour le refus de l’escalade guerrière entre puissances nucléaires, pour la reconnaissance de l’Etat de Palestine, pour des sanctions contre le gouvernement d’Israël : le nôtre. 

Que le 9 juin, il n’y a qu’un bulletin de vote efficace pour le pouvoir d’achat : le nôtre. 

Que le 9 juin, il n’y a qu’une seule tête de liste dont le groupe au Parlement européen n’a voté aucun des accords de libre-échange qui mettent nos agriculteurs en danger : Manon Aubry. 

Que le 9 juin, il n’y a qu’un seul bulletin de vote qui soit fidèle au programme et à l’esprit de la NUPES : celui de l’Union populaire. 

Pour la paix, pour le pouvoir d’achat, pour le protectionnisme solidaire et écologique, pour construire sérieusement l’après Macron, pour lutter efficacement contre l’extrême-droite, pour empêcher la gauche de François Hollande de renaître de ses cendres : le 9 juin, votez et faites voter pour la liste de l’Union Populaire conduite par Manon Aubry et soutenue par Jean-Luc Mélenchon ! 

Si vous n’êtes pas chez vous le 9 juin, dépêchez-vous d’aller faire une procuration ! 

Appelez au vote vos amis, les membres de votre famille, diffusez sur vos réseaux sociaux, dans vos boucles de contacts… !

Sortons de chez nous si nombreux qu’ils n’auront pas prévu notre arrivée dans leurs sondages et poursuivons ensemble et dans les urnes le travail, qu’avec sérieux et méthode, nous menons depuis plus de dix ans. 

Le 9 juin, donnons-nous la force de tout changer ! 

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