La répression des mobilisations pour le droit des femmes et des gilets jaunes ce samedi 9 mars à Lille a été particulièrement violente et disproportionnée. Des images ont circulé sur les réseaux sociaux montrant une intervention des forces de l’ordre dans la ville au mépris du cadre réglementaire et déontologique. L’IGPN et la justice vont une nouvelle fois devoir être saisies.
Sans pour autant nier les agressions que peuvent subir les policiers et gendarmes, nous rappelons les mots du préfet Grimaud aux policiers lors de la gestion des événements de mai 1968 : « Mais là où nous devons bien être tous d’accord, c’est que, passé le choc inévitable du contact avec des manifestants agressifs qu’il s’agit de repousser, les hommes d’ordre que vous êtes doivent aussitôt reprendre toute leur maîtrise. Frapper un manifestant tombé à terre, c’est se frapper soi-même en apparaissant sous un jour qui atteint toute la fonction policière. Il est encore plus grave de frapper des manifestants après arrestation et lorsqu’ils sont conduits dans des locaux de police pour y être interrogés. »
Nous demandons au nouveau directeur départemental de la sécurité publique du Nord, Jean-François Papineau, de s’inspirer des propos du préfet Grimaud, de faire baisser la tension et de cesser de s’adonner lui-même à des tentatives d’arrestations au milieu des manifestations. Nous allons demander à être reçu afin de signifier cette demande de vive voix.
Les manifestations prochaines des 15 et 16 mars doivent se passer dans le plus grand respect du cadre déontologique de sorte à éviter une escalade des violences que personne ne souhaite.
Adrien QUATENNENS & Ugo BERNALICIS, députés du Nord