J’apprenais hier, avec l’ensemble des salariés du site de CARGILL d’Haubourdin, le licenciement de l’un des leurs, Grégory. Lors de l’assemblée générale du personnel du 10 janvier dernier, Grégory avait été le premier à réclamer le départ de deux représentants de la direction de l’usine venus observer la réunion. Il avait été mis à pied le 17 janvier jusqu’au 7 février, jour de son entretien préalable à sanction. Malgré le soutien de ses collègues qui ont demandé l’indulgence de la direction, sa demande de réintégration n’a pas été acceptée, et il a donc reçu hier sa lettre de licenciement.
J’apporte à nouveau mon soutien aux salariés de CARGILL qui ont décidé une grève illimitée en protestation devant cette décision. J’apporte toute ma solidarité à Grégory, père de deux enfants et salarié sur le site depuis 5 ans, et je demande sa réintégration. Je dénonce le procédé de la direction de l’entreprise qui vise avant tout à intimider des femmes et des hommes qui se battent pour conserver leurs emplois et leur dignité.
J’en profite pour rappeler que j’ai demandé le 17 février dernier à monsieur Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, de bien vouloir organiser au nom du gouvernement, avec les représentants du personnel, les élus locaux, la Région Hauts-de-France, ainsi que les parlementaires impliqués dans le dossier, une concertation visant à faire respecter les droits des salariés et à permettre la pérennisation de l’activité sur le site d’Haubourdin. 183 des 328 postes sont menacés dans le cadre d’un projet de « réorientation » qui, selon l’expertise des salariés, a tout d’une étape intermédiaire vers une fermeture du site.