Israël / Palestine : La France déboussolée 

La France, devenue aphone, a complètement démissionné du rôle diplomatique qui était le sien. Comme si la paix et le respect du droit international n’étaient plus des objectifs prioritaires, que les morts n’avaient pas la même valeur selon qu’ils soient israéliens ou palestiniens, et que tout le monde devait succomber à une soif de vengeance irrationnelle.
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Israël / Palestine : La France déboussolée 

« Quiconque veut empêcher l’émergence d’un Etat Palestinien doit renforcer le Hamas et transférer de l’argent au Hamas. Cela fait partie de notre stratégie. » 

Benyamin Netanyahou, Premier ministre d’extrême-droite élu d’Israël, devant les députés du Likoud, 2019 (Source : Haaretz) 

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« L’Autorité palestinienne est un fardeau, et le Hamas notre chance »

Bezalel Smotrich, ministre d’extrême-droite des finances et ministre délégué à la Défense israélienne.

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  • Une attaque effroyable 

L’attaque du Hamas contre Israël, lancée le 7 octobre, 50 ans et un jour après le début de la guerre du Kippour de 1973, est la plus meurtrière en 75 ans. Avec plus de 1 000 morts, en majorité des civils, le nombre de morts en trois jours dépasse celui des vingt dernières années pour l’Etat d’Israël. Les images de ces crimes, qui ont fait le tour de la planète, sont d’une sauvagerie insoutenable. Des enfants, des vieillards, des familles entières, des jeunes faisant la fête, ont été littéralement massacrés par un mouvement dont l’objectif affiché est, même s’il a dit accepter l’étape intermédiaire d’un retour aux frontières de 1967, la destruction de l’Etat d’Israël et l’instauration d’un état islamique palestinien sur tout le territoire de l’ancienne Palestine. 8 Français ont été tués. 20 sont portés disparus. Plus de 150 personnes ont été prises en otages. La compassion pour toutes les victimes et leurs familles n’est pas une option mais une évidence humaine. L’émotion nous submerge. La colère nous enrage. 

  • La barbarie en réponse à la barbarie en réponse à la barbarie etc…

On pourrait en rester là. C’est d’ailleurs ce que nous somme de faire presque toute la classe médiatique et politique, dans un alignement absolu et aveuglé avec le gouvernement d’extrême-droite israélien et sa soif de vengeance. Quiconque n’interrompt pas son commentaire à la condamnation des crimes du Hamas de ce week-end serait immédiatement accusé de faire du « oui, mais » ou « d’ambiguïtés », ou carrément « d’antisémitisme » ou pourquoi pas même de « complices des terroristes » ! Des insultes graves, insupportables, totalement infondées et réservées à La France insoumise mais épargnées aux experts et universitaires qui disent exactement la même chose qu’elle. Evidemment, La France insoumise a condamné et condamne totalement l’attaque du Hamas. Il s’agit de crimes de guerre contre une population civile désarmée et non pas d’un acte de résistance. L’objectif est évidemment de terroriser la population israélienne. Nous n’avons jamais soutenu et nous ne soutiendrons jamais le Hamas. La position de La France insoumise est celle de deux Etats coexistants dans la paix et la sécurité. Pourquoi laisser entendre le contraire et nous faire dire ce que nous ne disons pas ou refuser de relayer clairement ce que nous disons ?  

En s’arrêtant à l’émotion, ferions-nous oeuvre utile au moment où la réponse du gouvernement d’extrême-droite israélien à la barbarie est la barbarie elle-même ? A l’heure où j’écris ces lignes, la riposte israélienne écrase Gaza et les deux millions de personnes qui y vivent, qualifiées « d’animaux humains » par le ministre de la Défense israélien, pilonnées par les bombes, affamées par un siège total interdit par le droit international humanitaire ainsi que l’a rappelé l’ONU. Benyamin Netanyahu ambitionne de « changer le Moyen-Orient » ! Rien de moins. Et la France n’aurait rien à dire d’autre qu’un soutien inconditionnel ? C’est lamentable. Côté israélien, on déclare 1200 morts et 2616 blessés. Côté palestinien, on déclare 900 morts et 4500 blessés. Et la puissance de la riposte sur Gaza promet un bilan bien plus lourd. Alors quoi ? On se contente de compter les morts et on regarde se dérouler sous nos yeux un désastre humanitaire ? Ou on réfléchit à comment nous en sommes arrivés là et comment retrouver le chemin de la paix ?

  • Expliquer n’est pas excuser. Comprendre n’est pas justifier. 

« Expliquer c’est déjà un peu vouloir excuser » avait lancé un jour Manuel Valls. Cette affirmation largement reprise aujourd’hui poursuit un but : empêcher de penser et donc de comprendre les évènements. Rien ne justifie les crimes de guerre. Absolument rien. Et il est évident que le Hamas, dont l’idéologie est totalitaire, n’a pas la paix en objectif. Il ne peut donc être question de le confondre avec le droit du peuple Palestinien à son auto-détermination et à la reconnaissance de son Etat. Précisément, pour empêcher la haine et ses tenants de gagner du terrain, notamment dans la jeunesse palestinienne, il faut dire haut et fort le contexte, le ressenti et dénoncer la politique d’oppression systématique menée par le gouvernement israélien à l’encontre des Palestiniens. Elle est le terreau de la situation. Car si le conflit israélo-palestinien n’a que trop duré et fait de bien trop nombreuses victimes, combien de Français connaissent véritablement les conditions de vie faites depuis des décennies aux Palestiniens ? Et pourquoi n’en parle-t-on pas dans les principaux médias précisément au moment où le conflit fait la une de l’actualité dans des proportions rarement égalées ? Comment se fait-il que, quand on allume la télé ou la radio, on soit saisi de cette étrange sensation qu’un mort palestinien aurait moins de valeur qu’un mort israélien ? 

  • Ce qu’est la vie d’un Palestinien en Israël

Avant la création d’Israël en 1948, les Palestiniens constituaient la majorité de la population (environ 70%) et possédaient 90% des terres. Les juifs, essentiellement venus d’Europe, constituaient 30% de la population. A la création de l’Etat juif, les autorités israéliennes ont agi pour renverser cette situation. Les Palestiniens ont été expulsés en masse et des centaines de villages ont alors été détruits. Après la guerre de 1967, Israël a occupé les territoires palestiniens de Cisjordanie, notamment de Jérusalem Est et de Gaza. En Israël et dans les territoires palestiniens occupés, les Palestiniens sont poussés hors de leurs terres et de leur maison. Les familles sont séparées, les droits différents et les lois constituent un système discriminatoire. Dans tous les aspects de la vie, les autorités israéliennes ont donnés à la population juive israélienne des privilèges sur les Palestiniens. Bien que présents avant la création de l’Etat d’Israël, les Palestiniens sont traités comme un groupe racial inférieur. Benyamin Nétanyahou, premier ministre d’extrême-droite israélien élu, déclarait en 2019 : « Israël n’est pas l’Etat de tous ses citoyens mais est l’Etat-nation du peuple juif et uniquement du peuple juif. » A Jérusalem, la politique des autorités consiste à maintenir une majorité juive d’au moins 60% de la population. Depuis 1967, Israël a révoqué le statut de résident de plus de 14 600 palestiniens de Jérusalem Est. 3,4 millions de Palestiniens vivent hors d’Israël et des territoires occupés, principalement dans des camps de réfugiés dans des pays voisins. 2,5 millions vivent en Israël et à Jérusalem Est, dans des enclaves représentant moins de 3% du territoire. 3 millions vivent en Cisjordanie occupée. 2 millions sont coincés dans la bande de Gaza, véritable prison à ciel ouvert et l’une des zones les plus densément peuplée au monde. Entre 2000 et 2017, les forces israéliennes ont tué 4 868 Palestiniens en territoires occupés dont 1793 enfants en dehors de tout conflit armé. C’est dans ce contexte d’intensification de la colonisation et de non respect du droit international qu’ont eu lieu les attaques du week-end dernier. Ne pas le rappeler, c’est ne pas voir qu’il fait un bon terreau pour la haine et le projet totalitaire du Hamas. Ne pas le dénoncer, c’est s’éloigner des résolutions internationales et donc des solutions pour la paix. 

  • La responsabilité du gouvernement israélien dans la montée du Hamas

On peut et on doit aller plus loin : si le Hamas poursuit l’objectif de détruire l’Etat d’Israël, il faut également faire connaitre haut et fort les déclaration du Premier ministre d’extrême-droite israélien à propos du Hamas. En 2019, devant les députés de son parti, Benyamin Netanyahou déclarait : « quiconque veut empêcher l’émergence d’un Etat Palestinien doit renforcer le Hamas et transférer de l’argent au Hamas. Cela fait partie de notre stratégie. » Son ministre des finances, Bezalel Smotrich, déclare lui : « L’Autorité palestinienne est un fardeau, et le Hamas notre chance ». Netanyahou et son gouvernement fasciste ont utilisé la carte Hamas pour contourner et affaiblir l’Autorité Palestinienne. Pourquoi cela n’est jamais dit ? Pourquoi le silence médiatique à ce propos ? Comprenez-vous dès lors que La France insoumise se joigne évidemment à l’hommage à toutes les victimes de l’attaque du Hamas (même si elle aurait préféré un hommage à toutes les victimes du conflit) mais refuse de se joindre au concert de soutien inconditionnel au gouvernement israélien dans sa riposte ? On ne répond pas à des crimes de guerre par des crimes de guerre ! 

  • Macron en rupture avec des décennies de diplomatie Française

A l’avant-poste de l’alignement des médias et de presque toute la classe politique avec le gouvernement israélien, et en rupture totale avec des décennies de diplomatie Française depuis le Général De Gaulle, on trouve évidemment Emmanuel Macron et le gouvernement. Pas une seule fois dans les deux communiqués publiés par le gouvernement après l’attaque de samedi on ne trouve le mot « paix » ni le moindre appel au « cessez le feu » ! On trouve Elisabeth Borne et les membres du gouvernement pour dénoncer les « ambiguïtés » de La France insoumise sans jamais dire lesquelles. Mais ils sont aux abonnés absents pour avoir des paroles claires de désescalade dans le conflit. La participation à la marche du CRIF, réunissant de Zemmour à Europe-Ecologie-Les-Verts, sur des mots d’ordre de soutien inconditionnel à l’Etat israélien et sans le moindre appel à la paix est de ce point de vue édifiante ! La France, devenue aphone, a complètement démissionné du rôle diplomatique qui était le sien. Comme si la paix et le respect du droit international n’étaient plus des objectifs prioritaires, que les morts n’avaient pas la même valeur selon qu’ils soient israéliens ou palestiniens, et que tout le monde devait succomber à une soif de vengeance irrationnelle. Il faut voir la confusion générale à l’Assemblée nationale. Il n’y a guère plus que La France insoumise pour porter un discours clair de paix refusant le choc des civilisations. C’est d’ailleurs pourquoi les mots employés sont importants et doivent être choisis avec soin et sans impulsivité. 

  • « Dégommer » les insoumis !

A peine les premiers commentaires politiques de l’attaque du Hamas étaient parus que déjà l’offensive contre La France insoumise commençait. En fait, cette offensive est incessante. Elle était déjà à l’oeuvre avant cette tragique actualité. Désormais, la ligne éditoriale nationale est claire en tout et pour tout : banaliser la présence de l’extrême-droite, diaboliser à fond Jean-Luc Mélenchon et La France insoumise à coups de mensonges, de fausses accusations, en nous faisant dire ce que nous ne disons pas ou en refusant de dire ce que nous disons. Et bien sûr, instrumentaliser le moindre membre de La France insoumise qui dirait la même chose que Jean-Luc Mélenchon en faisant croire qu’il dit quelque chose de différent et se « démarque », même s’il n’en est factuellement rien ! 

Réflexion faite, je crois que quoi que dise La France insoumise désormais, les commentaires négatifs sont déjà préparés à l’avance. L’opération de diabolisation est massive. C’est incessant. Ça se voit. On nous prête des positions qui ne sont pas les nôtres. On met dans notre bouche des mots que nous n’avons pas prononcés. Et la fabrique de l’opinion tourne à plein régime. Le commentaire à propos de La France insoumise est évidemment beaucoup plus relayé et beaucoup plus entendu que La France insoumise ne l’est elle-même. C’est sur toutes les ondes, partout, tout le temps. Ce témoignage vu sur les réseaux sociaux me parait bien résumer la situation : 

« Mon beau-père est en boucle sur C News et BFM TV. Déchainé, il m’explique que Mélenchon soutient le Hamas et ne condamne pas… Je lui lis le premier communiqué de Mélenchon en lui faisant croire que c’est Ruffin. Il me répond « Voilà ! Ruffin, lui, est raisonnable : il a dénoncé les violences. » 

C News a même publié un sondage pour dire que « 82% des Français désapprouvent la position de Jean-Luc Mélenchon de ne pas condamner l’attaque du Hamas sur Israël » alors que Jean-Luc Mélenchon condamne l’attaque du Hamas sur Israël. Vous imaginez le niveau de dinguerie ?

Il fallait voir mardi à l’Assemblée nationale, lors de la séance de question au gouvernement, les cris de boeufs complètement hallucinés dans la bouche de parlementaires ahuris, contre le discours de compassion, de clarté et de paix de Mathilde Panot : « Soutien du Hamas ! » « Terroristes ! ». Le problème, c’est qu’à force de prêter aux insoumis des positions qui ne sont pas les leurs, non seulement on empêche un débat public éclairant, mais surtout, on fait courir un danger aux élus et aux militants insoumis. Ainsi, par exemple, sur C News mardi soir, le chanteur Enrico Macias appelait à « dégommer les LFI », « même physiquement ». Les menaces contre nous se multiplient alors que nous sommes les seuls à tenir un discours qui précisément ne souffre d’aucune ambiguïté ni d’aucune géométrie variable dans les indignations face aux crimes. 

  • « Terrorisme » ou « crime de guerre » ?

Le réceptacle des fausses accusations contre La France insoumise semble tenir dans le choix des mots. On nous reproche de parler de « crimes de guerre » et non pas de « terrorisme ». C’est même sur cette base que le Parti socialiste justifie sa « suspension des travaux » de la NUPES ou que le député Jérôme Guedj nous qualifie « d’idiots utiles du Hamas » ! Il ne nous viendrait pas à l’idée de qualifier Jérôme Guedj d’idiot utile du gouvernement d’extrême-droite israélien. Même la verte Marine Tondelier a cru intelligent de s’interroger : « comment certains peuvent ils hésiter à qualifier ce qu’il s’est passé en Israël samedi de terrorisme » ? En fait, les mots, les concepts et le droit n’ont plus grande importance pour eux. L’essentiel, c’est de cotiser au concert général ! 

Tout le monde s’accorde à dire que les actes commis par le Hamas sont une horreur absolue. Mais pour eux tous, l’essentiel, c’est de souligner un désaccord d’emploi de terme en espérant flétrir les insoumis ! Alors puisque le débat (passionnant et ô combien essentiel face à la situation !) est lancé, allons-y ! La définition des crimes de guerre par l’ONU ne dit à aucun moment que cela ne concerne que des armées régulières. Parler de « crimes de guerre » ne fait donc pas du Hamas un représentant officiel des Palestiniens, contrairement à ce qu’affirment certains. 

Par ailleurs, il n’y a pas de définition internationalement agréée du terrorisme. La notion de terrorisme est définie par les juridictions nationales. En revanche, un crime de guerre peut, lui, être poursuivi au plus haut niveau international. Ceux qui exigent de La France insoumise l’utilisation  du mot « terroriste » au lieu de « crime de guerre » savent-ils seulement qu’ils atténuent juridiquement les actes du Hamas et la possibilité d’une réponse pénale internationale ? La Cour pénale internationale reconnait les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité, les crimes de génocide et d’agression. A noter que tous les pays, comme les Etats-Unis, n’ont pas signé la convention établissant cette cour de justice. Israël non plus. La France, oui. Le Hamas s’est donc bien rendu coupable de crimes de guerre et de violations des Conventions de Genève en s’attaquant à des civils. C’est condamnable et doit être condamné, tout comme les attaques et bombardement d’Israël contre les populations palestiniennes et le siège de Gaza. 

  • La France insoumise, le parti de la paix 

S’agissant du conflit israélo-palestinien, le programme de La France insoumise est le suivant : 

« Agir pour une paix juste et durable entre Israël et la Palestine. Les conditions d’une paix juste et durable au Proche-Orient sont connues. Elles sont inscrites dans les résolutions de l’ONU depuis 1967. Il manque la volonté politique de les faire appliquer. La France doit reconnaitre l’Etat palestinien et prendre une initiative pour la paix entre cet Etat et Israël. Nous proposons de réaliser les mesures suivantes : 

  • Reconnaitre l’Etat palestinien 
  • Appuyer la solution à deux Etats coexistant pacifiquement par l’application pleine et entière des résolutions de l’Onu (reconnaissance du droit souverain du peuple palestinien à disposer d’un Etat viable et indépendant dans les frontières de 1967, avec Jérusalem Est pour capitale et dans le respect du principe du droit au retour des réfugiés) »

Souffre-t-il d’une quelconque « ambiguïté » ? Non. 

La France insoumise condamne-t-elle depuis le début les crimes du Hamas ? Oui. 

La France insoumise peut-elle être suspectée d’antisémitisme ou de vouloir la destruction de l’Etat d’Israël ? Non. 

La France insoumise soutien le droit international et celui des Palestiniens à disposer d’un Etat et de voir cesser la colonisation illégale de l’Etat Israélien. 

  • Dans le débat public, tout est cul par dessus tête ! 

Fait notable qui témoigne de la folie dans laquelle bascule le débat public en France : le député Meyer Habib, proche du pouvoir israélien, juge que le Rassemblement national, contrairement à La France insoumise, est « rentré dans le champ républicain. » C’est intéressant quand on connait le rapport historique et factuel de l’extrême-droite française à l’antisémitisme. En effet, La France insoumise n’a pas été fondée par d’anciens SS. Un ancien membre du service d’ordre de La France insoumise n’a pas fourni d’armes au terroriste antisémite de l’Hyper Cacher. Un ancien candidat de La France insoumise n’a pas négocié avec Daech le maintien de l’activité du cimentier Lafarge en Syrie. 

L’actualité tragique révèle au moins deux choses : 

  1. La perte totale de repères et de boussole dans le débat public français
  2. L’incapacité de la France sous Macron a prendre la moindre initiative internationale en faveur de la paix 

Dans ces conditions, le pire est à craindre. Les insoumis et ceux qui les écoutent peuvent avoir total confiance dans leurs dirigeants. 

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