M. Adrien Quatennens attire l’attention de M. le ministre d’État, ministre de la transition écologique et solidaire, sur la sûreté des centrales nucléaires présentes sur le territoire français.
Le 10 octobre 2017, l’association Greenpeace a remis à sept fonctionnaires en charge de la sécurité des centrales nucléaires un rapport d’experts indépendants. Ce rapport met en relief la menace qui pèse sur les piscines d’entreposage des combustibles usés. C’est la partie de la centrale dans laquelle passe le combustible nucléaire après avoir été exploité dans le cœur du réacteur. Ces piscines peuvent contenir jusqu’à deux à trois fois plus de matériau radioactif que le cœur lui-même.
Or il apparaît qu’elles ne sont pas aussi protégées et donc vulnérables à de possibles attaques. Ce n’est pas la première fois qu’apparaissent des failles dans la sûreté nucléaire qui pourraient mettre en danger les populations.
En avril 2014, un incendie a conduit à la mise à l’arrêt d’un réacteur dans la centrale de Fessenheim. Au printemps 2015, un défaut était découvert dans la cuve de l’EPR de Flamanville. À l’hiver 2016-2017, pas moins de 20 réacteurs ont dû être mis momentanément à l’arrêt pour effectuer des vérifications. C’est à cette période que Pierre-Franck Chevet, président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) déclarait dans la presse qu’il jugeait la situation des centrales françaises « préoccupante ». L’ASN indique qu’une centaine d’incidents se produisent chaque année dans les centrales françaises.
Dès lors, Monsieur Quatennens souhaite interroger Monsieur Hulot sur les mesures que le Gouvernement compte prendre pour améliorer la sécurité des populations face au risque nucléaire. Par ailleurs, il lui demande si sa volonté que 17 réacteurs soient fermés pendant le mandat est confirmée.