M. Adrien Quatennens interroge M. le ministre de l’agriculture et de l’alimentation sur la quasi absence des produits locaux dans la restauration collective.
Le marché de la restauration collective à La Réunion s’élève à plusieurs millions d’euros, pour plus de 27 millions de repas dans les écoles maternelles et élémentaires, collèges et lycées, le CROUS, les établissements publics de santé et les centres pénitenciers. Selon une synthèse d’étude de l’observatoire de la restauration collective mise en place par le haut conseil de la commande publique de 2013, 70 % de la viande consommée est importée, dont 68 % de volaille et 64 % de porc. Au niveau des fruits seulement 30 % sont consommés frais ; ainsi, les compotes, fruits au sirop et confitures sont à 90 % importés. Les conserves dont l’ananas qui est produit en abondance à la Réunion représentent 48 % du volume ; la pomme de terre et les carottes sont à plus de 90 % importées; les choux, choux-fleurs, brocolis le sont pour deux tiers.
Fait incroyable pour une île, presque la totalité des produits de la mer vient de l’extérieur et en surgelés ! Pourtant on ne cesse d’encourager l’approvisionnent de la restauration collective en produits locaux, notamment en privilégiant la fraîcheur des consommables, gages d’une meilleure traçabilité et d’une meilleure qualité nutritionnelle et gustative, tout en réduisant la pollution atmosphérique pour le transport, la réduction des emballages et des déchets dû au conditionnement, enfin au mode de conservation consommatrice d’énergie.
La restauration collective pourrait se révéler créatrice d’emplois pérennes aussi bien dans le secteur de la pêche, l’agriculture, de la transformation, de la préparation et du conditionnent des produits frais, dans une île ayant un taux de chômage des plus élevés de France. Il lui demande si le Gouvernement est prêt à créer les conditions pour favoriser la production locale.