Rachat d’Alstom
Adrien Quatennens, député du Nord, attire l’attention de Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances sur le rachat de l’entreprise française ALSTOM Energie par le groupe américain General Electric.
Sous le patronage du ministre de l’Economie et du Numérique de l’époque, Emmanuel Macron, le rachat d’Alstom Energie par General Electric (GE) avait été conditionné à la création de 1 000 emplois sur les sites français et à des investissements massifs dans l’outil de production. Toutefois, cet engagement n’a pas été respecté et ni les créations d’emplois ni les investissements promis n’ont eu lieu.
Pire, Alstom Energie continue d’être décimée par la direction de GE. 350 emplois ont été supprimés à Grenoble et 765 suppressions de postes sont envisagées sur les sites de Belfort et de Grenoble. Au niveau européen, 6 500 emplois ont déjà été détruits et un nouveau plan social concerne 4 500 salariés. En quelques années, un tiers des effectifs aura donc été supprimé.
En ne respectant pas ses engagements, la direction de GE a trahi la confiance de la France et des salariés. Pourtant, l’Etat français dispose de leviers d’action permettant d’assurer le respect de la parole donnée. Dans un état de droit, il n’est pas envisageable que le pouvoir exécutif ne soit pas en mesure d’imposer le respect de ses engagements au pouvoir économique et financier.
Si le cabinet Vigéo Eiris a été mandaté par le gouvernement, un récent rapport précisait que « la démarche d’analyse de [cette agence] correspond uniquement en une compilation de données publiques, provenant essentiellement de l’entreprise. L’agence de notation ne mène aucune enquête propre et ne vérifie pas ses informations ».
Compte-tenu des enjeux en matière de souveraineté industrielle, l’Etat français se doit de rester mobilisé et de faire respecter les engagements pris devant les salariés de l’entreprise.
Monsieur Adrien Quatennens interroge donc monsieur Bruno Le Maire sur les initiatives qu’il entend prendre pour la défense des intérêts de l’État français et des salariés d’Alstom Energie sur les sites de Grenoble et de Belfort.